Dans un environnement qui s’avère extrêmement dynamique et concurrentiel et quand chaque collaborateur s’expose davantage aux risques de fatigues professionnelles et de burn-out, nombreuses sont les nouvelles responsabilités auxquelles les managers doivent faire face. Alors que ceux-ci doivent s’aventurer dans un monde labyrinthique et jalonné d’embûches, ils n’ont pas d’autre choix que d’enrichir leur management pour s’adapter aux enjeux du moment et bien sûr pour atteindre les objectifs fixés. Dans ce contexte, un manager doit allier management et coaching dans la perspective de développer les compétences de ses équipes.
Rappel sur ce que c’est un coaching
Concrètement, le coaching plonge ses racines dans les disciplines sportives américaines de haut niveau ayant marqué les années 70. Puis, au fil du temps, ce terme s’est invité dans bien des domaines, en l’occurrence le monde des entreprises. Mais bien que le coaching se soit amélioré, son principe de fonctionnement demeure le même. Il est axé prioritairement sur la personne coachée ainsi que ses besoins spécifiques dans l’optique d’améliorer significativement ses performances. À noter cependant qu’un coach n’est en aucun cas assimilable à un conseiller du fait qu’une séance de coaching n’est pas fondée sur une démarche de conseil, mais d’accompagnement. Cela étant dit, l’accompagnateur s’abstient à proposer ses propres solutions par rapport à une situation donnée. Il s’attache plutôt à aider le coaché à libérer son potentiel à partir de ses propres ressources jusqu’à ce que celui-ci puisse trouver lui-même les réponses à ses questions.
Coaching : un concept qui doit faire partie intégrante du style managérial
Face à l’engagement des collaborateurs qui se situe aujourd’hui à un niveau dramatiquement bas ainsi que les conséquences désastreuses pouvant en découler (conséquences financières, absentéisme conséquent, baisse significative de la productivité, faible innovation, détérioration de la santé des collaborateurs…), un manager à tout intérêt d’explorer d’autres styles de management radicalement différents. Ainsi, au lieu de toujours se fier au management traditionnel, autant se diriger vers une démarche qui se veut plus consensuelle et participative. Le but étant de faire en sorte à ce que les salariés soient placés au centre des préoccupations, mais aussi de maintenir leur motivation. Un manager qui se veut distant et autoritaire inspirant la peur n’est malheureusement plus un modèle viable. C’est pourquoi, lorsque l’on est manager, il apparaît plus judicieux d’allier coaching et management, lesquels partagent le même objectif : tirer profit des ressources précieuses de chaque collaborateur pour gagner en performance.
Être « manager-coach », c’est se mettre dans la peau d’un personnage qui responsabilise et accompagne ses collaborateurs au lieu de simplement leur donner des ordres. Un bon manager-coach ne se contente pas d’attendre que les opportunités se présentent. Il les crée afin que chaque salarié puisse en profiter pour développer son autonomie et enrichir son panel des compétences. À noter par ailleurs qu’en alliant coaching et management, le manager s’apparente plus à un professionnel des ressources humaines qu’à un supérieur. Il consacre une partie de son temps à développer continuellement les compétences des membres de son équipe et aussi à leur apporter un soutien technique. D’ailleurs, former son équipe fait désormais partie intégrante de ses nouvelles responsabilités. Un manager-coach délivrer régulièrement des feedbacks à la fois encourageants et constructifs, lesquels constituent un puissant levier de performance et de motivation.
La valeur ajoutée qu’offre un manager-coach au management d’entreprise réside notamment dans le fait qu’il est plus axé sur la qualité et la profondeur du coaching que sur la quantité de celui-ci pour doper la performance de son équipe, et bien sûr de l’entreprise. Il se focalise davantage sur les besoins, les points forts et les faiblesses de ses subordonnés dans la perspective de leur proposer une séance de coaching sur-mesure et efficace.
Comment devenir manager-coach ?
Au-delà de son lot de compétences indispensables à l’exercice de ses fonctions, un manager-coach, comme son nom l’indique, doit maîtriser sur le bout des doigts tous les rudiments dudit coaching. Mais quoi qu’il en soit, un manager-coach ne peut pas se considérer comme étant un coach à part entière. Il intègre juste les fondamentaux du coaching dans son style managérial dans l’optique d’améliorer et d’enrichir celui-ci. Ainsi, lorsque l’on souhaite passer d’un simple manager directif à un manager qui se veut plus souple, manager-coach, il convient bien sûr, soit de solliciter l’accompagnement sur-mesure d’un coach spécialisé, soit de souscrire à une formation de coaching, soit de s’orienter vers des pratiques dédiées à l’entraide managériale. Mais dans tous les cas, maîtriser chaque fondamental du coaching pour ensuite l’intégrer dans son style de management requiert un investissement personnel conséquent.
Gros plan sur les conditions-clés pour devenir un bon manager-coach
Concrètement, devenir un bon manager-coach ne se limite pas uniquement au fait de maîtriser tous les rudiments du coaching. Il existe en effet certaines conditions qu’il faut surtout respecter. Un bon manager-coach est d’abord un individu qui sait observer chaque membre de son équipe pour ainsi identifier facilement ses compétences, son degré d’autonomie, son comportement ainsi que ses leviers de motivation. Celui-ci doit également avoir un sens de l’empathie et de sensibilité plus poussé quant aux besoins de ses collaborateurs ainsi que de bonnes compétences relationnelles. Un manager-coach efficace est habilité à passer d’un style managérial à un autre. En d’autres termes, il est en mesure d’adapter son style de management en fonction de la situation à laquelle il est confronté. Il convient par ailleurs de souligner qu’un bon manager-coach se doit de réaliser un feedback régulier sur le travail des collaborateurs. Le feedback s’impose en effet comme un vecteur indispensable de l’amélioration.